Résumé :
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C'est au milieu de l'été, sur le quai du Vieux-Port à Marseille. César, seul, marche d'un pas pressé... Il a vieilli, car vingt ans ont passé depuis le mariage de Panisse. Sa moustache est blanche, son visage ridé. Il s'arrête devant l'églide Saint-Laurent, et regarde un instant le porche, puis il contourne le monument, et entre par la petite porte de la sacristie. "Le pauvre Honoré est toujours préparé bien au goût du Bon Dieu d'Elzéar. Et si, en arrivant au coin d'un nuage, il se trouve en face d'un Bon Dieu à qui on ne l'a jamais présenté ? Un Bon Dieu noir, ou jaune, ou rouge ? Ou un de ces Bons Dieux habillés en guignol, comme on en voit chez l'antiquaire, ou celui qui a le gros ventre ? Ou bien celui qui a autant de bras qu'une esquinade. Le pauvre Panisse qu'est-ce-ce qu'il va lui dire ? En quelle langue ? Avec quls gestes ? Tu te vois, toi, déjà fatigué par ta mort, et tout vertigineux de ton voyage, en train de t'expliquer avec un Dieu qui ne te comprend pas ? Et tu as beau lui faire ds prières, il te dit : "Quoi ? Comment ? Qu'est-ce que vous dites ?" Et il te le dit en chinois ?"
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