Sélection Goncourt 2025
Les élèves de 1ère choisissent parmi la liste ci-dessous et participent au Prix de La plume lycéenne.
Toute la sélection :
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L'adieu au visage
de David Deneufgermain
Marchialy, 2025, 261 p.
Mars 2020. La France se confine. Dans tous les hôpitaux du pays, il faut prendre des décisions et agir vite. En première ligne, un psychiatre partage son temps entre son équipe mobile qui maraude dans une ville fantôme à la recherche de marginaux à protéger, et les unités Covid où les malades meurent seuls, privés de tout rite. Entre obéissance à la loi et refus de l'horreur, que ce soit à l'hôpital ou dehors, chacun à son niveau cherche des solutions et improvise.
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Un amour infini
de Ghislaine Dunant
Albin Michel, 2025, 170 p.
C'est une rencontre de trois jours sur l'île de Ténérife, en juin 1964, prévue mais bouleversée par un événement tragique, entre un astrophysicien d'origine hongroise qui a dû fuir l'Europe et s'exiler aux Etats-Unis et une mère de famille française.
Alors que rien ne devrait les rapprocher, leurs conversations sur leurs passés distincts et l'exploration de l'île vont les ouvrir profondément l'un à l'autre.
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Le crépuscule des hommes
de Alfred de Montesquiou
Robert Laffont, 2025, 380 p.
1945 : un procès fait l'Histoire, eux la vivent. Un roman vrai, qui saisit les sursauts de l'Histoire en marche. Chacun connaît les images du procès de Nuremberg, où Göring et vingt autres nazis sont jugés à partir de novembre 1945. Mais que se passe-t-il hors de la salle d'audience ? Ils sont là : Joseph Kessel, Elsa Triolet, Martha Gellhorn ou encore John Dos Passos, venus assister à ces dix mois où doit oeuvrer la justice.
Des dortoirs de l'étrange château Faber-Castell, qui loge la presse internationale, aux box des accusés, tous partagent la frénésie des reportages, les frictions entre alliés occidentaux et soviétiques, l'effroi que suscite le récit inédit des déportés.
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Un frère
de David Thomas
Albin Michel, 2025, 170 p.
David Thomas raconte le combat de son frère contre la schizophrénie. Sa dureté, sa noirceur, ses ravages. Depuis la mort brutale d'Edouard jusqu'aux années heureuses, il remonte à la source du lien qu'il a eu avec son aîné et grâce auquel il s'est construit. Lors de ce cheminement, il s'interroge : comment écrire cette histoire sans trahir, sans enjoliver ? Ecrire pour rejoindre Edouard.
Le retrouver.
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La maison vide
de Laurent Mauvignier
Les éditions de minuit, 2025, 743 p.
En 1976, le père de l'auteur a rouvert la maison qu'il avait reçue de sa mère, restée fermée pendant vingt ans. A l'intérieur : un piano, une commode au marbre ébréché, une Légion d'honneur, des photographies sur lesquelles un visage a été découpé aux ciseaux. Une maison peuplée de récits, où se croisent deux guerres mondiales, la vie rurale de la première moitié du vingtième siècle, mais aussi Marguerite, sa grand-mère, sa mère Marie-Ernestine, la mère de celle-ci, et tous les hommes qui ont gravité autour d'elles.
Toutes et tous ont marqué la maison et ont été progressivement effacés. Il a tenté de les ramener à la lumière pour comprendre ce qui a pu être leur histoire, et son ombre portée sur la nôtre.
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La nuit au coeur
de Natacha Appanah
Gallimard, 2025, 282 p.
La nuit au coeur entrelace trois histoires de femmes victimes de la violence de leur compagnon. Sur le fil entre force et humilité, Nathacha Appanah scrute l'énigme insupportable du féminicide conjugal, quand la nuit noire prend la place de l'amour.
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Perpétuité
de Guillaume Poix
Verticales, 2025, 331 p.
18h45. Une maison d'arrêt du sud de la France. Pierre, Houda, Laurent, Maëva et d'autres surveillants prennent leur service de nuit. Captifs d'une routine qui menace à chaque instant de déraper, ces agents de la pénitentiaire vont traverser ensemble une série d'incidents plus éprouvants qu'à l'ordinaire.
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Tambora
de Hélène Laurain
Verdier, 2025, 185 p. (Chaoïd)
Une mère nous parle de ses deux filles, qu elle voit amples comme des villes en expansion. La première est déjà là quand le récit commence, la seconde naîtra bientôt, après la perte d un autre enfant lors d une fausse couche. Ici, la temporalité de la maternité domine : celle de grossesses compliquées, d hôpitaux et de services des urgences, la temporalité d un corps qui produit, parfois sans qu on le veuille, la temporalité de la naissance, celle des soins, ou des désirs trop souvent empêchés. Mais d autres réalités existent aussi, se faufilent et tentent de prendre leur place : un manuscrit qui intéresse un éditeur, des confinements, qui ne changent pas grand-chose lorsqu on doit rester alitée, la catastrophe environnementale qui se déploie, gigantesque, et fait songer à la fin du monde que l humanité a cru vivre en 1815 quand l éruption du volcan Tambora plongea une partie de la Terre dans le froid et l obscurité. Hélène Laurain écrit avec cela, et écrit tout cela, avec crudité parfois. Son livre conjugue récit, réflexions et poésie, et nous emmène à la rencontre d un monde incertain.
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Tressaillir
de Maria Pourchet
Stock, 2025, 324 p.
Une femme est partie. Elle a quitté la maison, défait sa vie. Elle pensait découvrir une liberté neuve mais elle éprouve, prostrée dans une chambre d'hôtel, l'élémentaire supplice de l'arrachement. Et si rompre n'était pas à sa portée ? Si la seule issue au chagrin, c'était revenir ? Car sans un homme à ses côtés, cette femme a peur.
Depuis toujours sur le qui-vive, elle a peur. Mais au fond, de quoi ?