Résumé :
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Véritable phénomène de librairie dès sa parution en 1997, ce récit à la première personne du racisme français ordinaire a fait couler beaucoup d'encre. Dans une langue forte, lyrique parfois, juste toujours, il ne laisse personne indifférent. "Beauté berbère, disait avec les yeux de l'amour Myriam. Mais on ne me la fait pas. Et à un patron moins encore. Les pires sont les direceurs de ressources humaines. Il vous repèrent tout de suite, ils vous flairent comme des chiens dressés à le faire, ils ont l'oeil. Je ne suis pas une ressource humaine, j'ai trop sale gueule. C'est tout vu". Pour crier sa rage, Paul pourrait choisir la violence mais, nourri de littérature, c'est vers les mots qu'il se tourne, parce que seuls les mots peuvent le sauver de la haine. Jour après jour, il noircit des pages d'un carnet, et raconte Myriam, sa princesse juive, Daniel, le frère qui vit si mal sa condition de beur, les petits boulots, en attendant. En attendant quoi ? Interdit d'avenir, il choisit finalement de partir, pour conjurer le sort et ausi parce que Conrad, Melville, Stevenson lui ont soufflé que le salut était peut-être dans l'aventure.
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